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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 22:17
"A sa suite, j'entrai dans cet antre de l'extraordinaire, souffrant dès le premier regard de l'impression mitigée que suppose notre curiosité pour l'abject." (p.98)

Au XVIIIème siècle, Étienne de Creyst, l’un des premiers médecins aliénistes, découvre chez les fous les multiples possibilités de l’humain. Il commencera à leur exemple une exploration confinant à la destruction de l’identité. Les « Figures » révèlent les territoires où il est surpris de se reconnaître, ceux du minéral, du végétal, celui de la bête avec
Les figures robert alexislaquelle il communie dans l’universel. Trente ans après, le Mémoire qu’il a rédigé est lu à sa nièce. La jeune femme traversera, de la même façon, les expériences ultimes où se croisent le crime et la sexualité... Quatre lectures, comme autant de clés libératrices ou de cercles d’enfer.

...Attention livre étrange.
Etrange n'est pas le bon terme.
Mais quel terme employer pour un livre dont on a une impression mitigée.
Partagée entre le plaisir d'une lecture peu conventionnelle et le dégoût de certaines situations, fort heureusement peu explicites. L'auteur ne fait pas dans les descriptions qui vous donneraient des hauts de coeur comme a pu le faire Jean Teulé dans "Je, François Villon" mais cela reste une lecture par moment difficile.

2 bien meilleures critiques sont lisibles sur le site de CritiquesLibres :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/17854
Je me permettrai d'en citer ceci, qui est si bien dit et qui est si juste à propos de ce livre :
"Subtilement, il nargue ses lecteurs, ses lectrices sans jamais sombrer dans la vulgarité, facilité qu’il écarte, n’usant que d’un phrasé méthodique qui décuple la puissance extraordinaire de ses pernicieuses descriptions de la dépravation qui deviennent saisissantes, fascinantes."

La première partie du roman est froide et cruelle comme peut l'être la folie au fond d'un asile du XVIIIème. C'est cette face cachée que va vouloir découvrir l'héroïne du roman, qui n'a jamais connu que la vie bourgeoise... La seconde partie est une découverte, une descente dans la folie en dehors des lieux hospitaliers, en pleine nature, par l'expérience hallucinante d'Etienne de Creyst...

Dans le même temps, et par le plus pur hasard, j'ai découvert les oeuvres folles du peintre Jean Rustin. Arrivée à un certain point du début du livre, je me suis dit que ses tableaux en reflétaient exactement l'atmosphère. Des oeuvres dérangeantes, à la limite de la pornographie, empreintes d'une folie crue...
http://www.rustin.be


Jean Rustin

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